Je crois que c'est terminé. Que ma vie c'est fini.
Je ne suis plus rien.
Je suis devenue complètement effrayante.
Je ne tiens plus ensemble.
Viens vite.
Je n'ai plus de bouche, plus de visage.

Marguerite Duras, C'est tout, propos recueillis par
Yann Andréa, éditions POL, 1999
«Comme les mouches de Lucrèce, les abeilles de Virgile nées de la décomposition de corps plus grands, essaims d’atomes corrodants, nuées flottante de leur liquéfaction. Corps aériens, points, traits, particules saisies d’ivresse dont les chorégraphies seules dispersent le souvenir des corps gisants dont elles sont nées. Dernière poésie de Michelet qui veut voir s’élever des essaims de mouches comme une espèce de réincarnation nombreuse, dispersée, anonyme, et les choses pourissant sur terre revivre dans le labyrinthe dessiné dans les vols d’insectes.»

Jean Louis Schefer
anatomie : du latin anatomia «dissection», du nom grec ἀνατομία anatomia, provenant du verbe ἀνατέμνειν anatemnein «couper, découper». anatomiser : disséquer. atome : de l’adjectif masculin grec ἄτομος atomos «insécable, non coupé». De ἀ-, (a- privatif) et τέμνω (temnō «je coupe »). En italien, anatomia peut désigner A-l’anatomie; B-la dissection; C-au sens figuré l’analyse minutieuse.